Cataracte : comment reconnaître les premiers signes ?

Céline Builier

Santé

La cataracte touche des millions de personnes dans le monde et représente l’une des principales causes de déficience visuelle. Cette opacification progressive du cristallin peut considérablement affecter votre qualité de vie si elle n’est pas détectée à temps. Reconnaître les premiers signes permet d’agir rapidement et d’éviter une dégradation importante de la vision.

Repérez les symptômes fréquents à ne pas ignorer

La cataracte se manifeste par une série de signes caractéristiques qui évoluent de façon progressive. Le symptôme le plus courant est la baisse graduelle de l’acuité visuelle, accompagnée d’une sensation de voile ou de brouillard devant les yeux. Les patients décrivent souvent cet inconfort comme l’impression de regarder à travers une vitre sale ou un papier calque. Les troubles de la perception des couleurs ont un autre indicateur important. Les teintes deviennent peu à peu ternes et jaunâtres, surtout les nuances bleues qui tendent à disparaître.

Les malades remarquent aussi une difficulté croissante à distinguer les détails fins, en particulier pendant la lecture en conditions de faible luminosité. L’éblouissement est également un symptôme fréquent et très gênant. Certains patients observent par ailleurs une amélioration paradoxale de leur vision de près, phénomène appelé « myopie d’indice ». Cette modification temporaire résulte de l’augmentation de l’indice de réfraction du cristallin opacifié et peut pousser des personnes à retarder la consultation. Dans des cas plus rares, une opération de la cataracte peut être envisagée précocement lorsqu’apparaît une vision double monoculaire ou diplopie.

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Baisse de l'acuité visuelle

Quels sont les causes et les facteurs de risque ?

Le vieillissement naturel est la principale cause de cataracte et il touche peu à peu le cristallin à partir de 40 ans. Cette évolution physiologique s’accélère après 60 ans et concerne environ 50 % des plus de 65 ans et près de 80 % des individus âgés d’au moins 85 ans. Le processus d’opacification résulte de la dégradation des protéines cristalliniennes qui perdent leur transparence avec le temps. Plusieurs facteurs peuvent précipiter cette progression naturelle. Le diabète mal équilibré favorise le développement précoce de la cataracte, tout comme la prise prolongée de corticoïdes sous différentes formes.

L’exposition excessive aux rayons ultraviolets sans protection solaire appropriée endommage aussi les structures oculaires et augmente les risques. Les personnes qui travaillent à l’extérieur ou qui vivent dans des régions très ensoleillées présentent donc un danger accru. Les antécédents traumatiques oculaires, les interventions chirurgicales antérieures comme la vitrectomie et certaines pathologies inflammatoires intraoculaires peuvent également déclencher une cataracte secondaire. La myopie forte, le tabagisme et l’exposition à des radiations sont d’autres facteurs de risque reconnus. L’hyperparathyroïdie et certains antipsychotiques figurent enfin parmi les causes moins fréquentes, mais documentées.

Consultez rapidement pour éviter la perte progressive de la vision

Face aux premiers signes évocateurs, une consultation ophtalmologique s’impose sans délai. L’examen à la lampe à fente permet au spécialiste de voir l’épaississement du cristallin et d’évaluer son degré d’évolution. Cette biomicroscopie révèle les zones d’opacité et leur répartition, ce qui aide à identifier le type de cataracte présent. Le praticien procède simultanément à une mesure précise de l’acuité visuelle corrigée pour quantifier l’impact fonctionnel de la maladie. Une analyse complète du fond d’œil après dilatation pupillaire écarte des pathologies comme la dégénérescence maculaire ou le décollement de rétine.

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La mesure de la pression intraoculaire sert aussi à détecter un éventuel glaucome associé. En cas de doute, surtout quand les symptômes semblent disproportionnés par rapport à l’opacification observée, des tests complémentaires peuvent être nécessaires. L’aberrométrie par double passage estime objectivement la diffusion lumineuse et confirme le caractère invalidant de la cataracte. Cet examen moderne permet d’éliminer une intervention inutile lorsque la gêne visuelle a une autre origine.

Faites le point avec votre ophtalmologue sur les options de traitement

La chirurgie reste le seul traitement efficace de la cataracte. Cette intervention, appelée phacoémulsification, consiste à extraire le cristallin opacifié par fragmentation ultrasonore avant de le remplacer par un implant transparent. L’opération se déroule en ambulatoire sous anesthésie locale et dure environ quinze minutes. Aucun soin médical ou collyre ne permet de ralentir significativement l’évolution de la pathologie. Le moment optimal pour la procédure dépend essentiellement de la gêne ressentie par le patient et de son retentissement sur les activités quotidiennes. Le bilan préopératoire comprend de nombreux examens spécialisés.

La biométrie oculaire mesure les dimensions de l’œil et détermine la puissance de l’implant nécessaire. La kératométrie étudie la courbure cornéenne tandis que la topographie détecte d’éventuels astigmatismes à corriger. Une microscopie spéculaire peut être réalisée pour évaluer l’état de l’endothélium cornéen. Le choix de l’implant s’effectue en concertation avec le chirurgien selon les besoins spécifiques du patient. Les suites opératoires requièrent l’instillation de collyres anti-inflammatoires et antibiotiques pendant quelques semaines, associée au port temporaire d’une protection oculaire. La récupération visuelle s’amorce généralement dès le lendemain de l’intervention avec une amélioration progressive sur plusieurs mois.

A propos de l'auteur :

Céline Builier

Céline Builier, jeune autrice de 26 ans, s'illustre par sa plume sensible et engagée. Elle travaille dans un EHPAD, où elle se dévoue chaque jour au bien-être des seniors. Son expérience auprès des personnes âgées inspire profondément son écriture, imprégnant ses récits d'une humanité touchante et d'une empathie sincère. Céline parvient à capturer avec finesse les histoires de vie de ceux qu'elle accompagne, offrant à ses lecteurs des œuvres riches en émotions et en réflexions sur le vieillissement, la mémoire et les liens intergénérationnels. Passionnée et attentive, elle insuffle à ses écrits une authenticité qui résonne longtemps après la lecture.

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